consommer du générique

Chaque amour est différent,
De cœurs en cœurs,
Des mots au vent.
M’aimeras-tu un bref instant ?
De pleurs Mineur
En peur Majeur.
Au cœur de ton hiver
Connais-tu le bonheur ?
De mon lointain univers
Gouteras-tu la saveur ?
Chaque amour dans ce présent
Est illusoire et chimérique.
Car ce que les gens veulent maintenant
C’est consommer du générique.


01/10

- Ah ! L’amour... Ça ressemble à quoi l’amour ?

- A rien et à tout, l’amour, passion violente, passion de la communion qui, tout entière, exige, avant soi, le service de quiconque souffre plus que soi. Ça ne prend jamais la même physionomie. Parfois c’est une émotion qui s’installe dans le cœur, qui y fait son nid insensiblement, jusqu’à faire partie de nous sans qu’on ait envie de la laisser disparaître à nouveau. On se demande alors comment on a pu vivre sans ce sentiment anodin qui, telle la chenille qui s’est muée en un splendide papillon.

Quiconque veut vivre à pleine vie doit, tôt ou tard, quelle que soit l’aisance de sa condition, passer un jour par ce chemin. Une sorte d’enrichissement, de plénitude, que rompent de façon ardente toutes les limites humaines de temps, d’espace et d’illusion, ne peut être atteinte qu’en passant par un dénuement.

L’amour c’est la volonté de faire en sorte que celui qu’on aime soit plus riche de lui-même. L’amour, sans doute implique le sacrifice d’une partie de soi pour l’autre.