L'épeire.
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L'épeire.
L’EPEIRE.
L'aube a constellé de ses perles de rosée,
De ses féeriques feux, dans le soleil d’orient,
La toile étincelante, comme écartelée
Et ses fils de cristal irisés frissonnent au vent.
Dans l’écrin originel, chaque goutte nacrée
Flamboie dans un apparat sans cesse renaissant.
Cette fine broderie, avec rigueur créée,
Ensorcelle le regard par ses bouclettes d’argent.
Face au chef-d’œuvre, qui peut croire au piège.
Épeire, as-tu un secret pour finement tisser ? ...
Comme le compositeur ajustant un arpège,
C’est au faîte de l’art, très haut, que tu peux te hisser.
La mouche trop curieuse en est la victime :
Téméraire, elle s’approche et se prend au rets ;
Tu te rues de ton gîte pour l’assaut ultime,
Et ton poison mortel le fait abandonner !
Même pour subsister, ton geste est bien cruel,
Et ton remous agressif est bien peu glorieux.
A l’image des hommes à l’âme guère plus belle
Que bien trop souvent, on voit s’écorcher entre eux.
Tisse donc sans regrets, ton piège fantastique.
Pour distraire nos yeux, débobine l’écheveau !
Ton auguste génie te fait plus sympathique,
Ton don sais proposer aux yeux un splendide joyau.
L'aube a constellé de ses perles de rosée,
De ses féeriques feux, dans le soleil d’orient,
La toile étincelante, comme écartelée
Et ses fils de cristal irisés frissonnent au vent.
Dans l’écrin originel, chaque goutte nacrée
Flamboie dans un apparat sans cesse renaissant.
Cette fine broderie, avec rigueur créée,
Ensorcelle le regard par ses bouclettes d’argent.
Face au chef-d’œuvre, qui peut croire au piège.
Épeire, as-tu un secret pour finement tisser ? ...
Comme le compositeur ajustant un arpège,
C’est au faîte de l’art, très haut, que tu peux te hisser.
La mouche trop curieuse en est la victime :
Téméraire, elle s’approche et se prend au rets ;
Tu te rues de ton gîte pour l’assaut ultime,
Et ton poison mortel le fait abandonner !
Même pour subsister, ton geste est bien cruel,
Et ton remous agressif est bien peu glorieux.
A l’image des hommes à l’âme guère plus belle
Que bien trop souvent, on voit s’écorcher entre eux.
Tisse donc sans regrets, ton piège fantastique.
Pour distraire nos yeux, débobine l’écheveau !
Ton auguste génie te fait plus sympathique,
Ton don sais proposer aux yeux un splendide joyau.
berndt- Plume de canari
- Messages : 183
Date d'inscription : 03/06/2010
Age : 80
Localisation : gironde
Re: L'épeire.
L'araignée en général me rebute effroyablement, mais il faut bien lui reconnaitre en certain talent pour capturer sa proie... Sa toile est un magnifique ouvrage qui laisse béat d'admiration.
Superbe écrit qui nous la rend en effet plus sympathique ! :bravo:
:bisou:
Superbe écrit qui nous la rend en effet plus sympathique ! :bravo:
:bisou:
Etoile Filante- Admi
- Messages : 136
Date d'inscription : 26/05/2010
Localisation : Seine-et-Marne
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