La pastorale
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La pastorale
J’entends l’aire sonore aux rythmes des fléaux,
Quand les récoltes, en hiver, sont engrangées,
Que le grain luisant s’entasse en monceaux,
Enceint de hautes palissades érigées.
J’entends les romances que l’on chante aux bœufs
Alors que la douceur du printemps apparue,
On va retourner le chaume encor vaseux,
Les deux poings forcés sur le cep de la charrue.
Je vois à travers la frondaison rajeunie
Les bonds vifs du poulain que l’on désentrave,
Des cabris emboîtant mon pas au mot « veni »,
Le heurt des sabots de chèvres aux flancs caves.
J’entends le bourdon flirtant sur les mélilots,
L’abeille enivrée en la saison charmante
Des fruits. J’entends le fifre des loriots,
Le crissement des foins que la brise tourmente.
J’entends le festival des blés d’or crépitant,
Le gémissement des bleuets en foule
Et un soupir profond, un appel haletant,
Montant de la glèbe où le soleil croule.
Je vois la vigne sur les chatoyant coteaux,
Les néfliers roux repaire des grives,
Le cœur des vendangeurs près des larges cuveaux,
Leurs rires que l’écho du soir enjolive.
Je vis dans le jour gris qui mouille les troupeaux,
Le rythme lointain des cloches à la tierce,
Et par le vent mêlé aux notes des pipeaux,
Par les pâquis, les clapotis de l’averse.
Quand les celliers sont pleins de choux et navets.
J’entends le clanchement de l’huis que l’on ferme.
J’entends les longs récits, les bourdonnements du rouet,
Dans les salles sombres, le calme des fermes.
Triomphants, familiers, sublimes, ces sons
Que rend l’âme vibrante, forte des terres,
Tous sonnent en moi au même diapason,
Labours et moissons des fruits de la terre.
Quand les récoltes, en hiver, sont engrangées,
Que le grain luisant s’entasse en monceaux,
Enceint de hautes palissades érigées.
J’entends les romances que l’on chante aux bœufs
Alors que la douceur du printemps apparue,
On va retourner le chaume encor vaseux,
Les deux poings forcés sur le cep de la charrue.
Je vois à travers la frondaison rajeunie
Les bonds vifs du poulain que l’on désentrave,
Des cabris emboîtant mon pas au mot « veni »,
Le heurt des sabots de chèvres aux flancs caves.
J’entends le bourdon flirtant sur les mélilots,
L’abeille enivrée en la saison charmante
Des fruits. J’entends le fifre des loriots,
Le crissement des foins que la brise tourmente.
J’entends le festival des blés d’or crépitant,
Le gémissement des bleuets en foule
Et un soupir profond, un appel haletant,
Montant de la glèbe où le soleil croule.
Je vois la vigne sur les chatoyant coteaux,
Les néfliers roux repaire des grives,
Le cœur des vendangeurs près des larges cuveaux,
Leurs rires que l’écho du soir enjolive.
Je vis dans le jour gris qui mouille les troupeaux,
Le rythme lointain des cloches à la tierce,
Et par le vent mêlé aux notes des pipeaux,
Par les pâquis, les clapotis de l’averse.
Quand les celliers sont pleins de choux et navets.
J’entends le clanchement de l’huis que l’on ferme.
J’entends les longs récits, les bourdonnements du rouet,
Dans les salles sombres, le calme des fermes.
Triomphants, familiers, sublimes, ces sons
Que rend l’âme vibrante, forte des terres,
Tous sonnent en moi au même diapason,
Labours et moissons des fruits de la terre.
berndt- Plume de canari
- Messages : 183
Date d'inscription : 03/06/2010
Age : 80
Localisation : gironde
Re: La pastorale
A la lecture de ce MAGNIFIQUE hymne à la nature, j'ai entendu un écho très plaisant me rappelant certains de mes écrits ou commentaires. Il est bon de constater que l'émotion est partagée au delà de toute espérance. Je suis aussi très ravie que tes goûts correspondent aux miens. Que d'affinités en commun !
J'ai plus qu'aimé ce poème, merci Bernard !
Gros bisous
J'ai plus qu'aimé ce poème, merci Bernard !
Gros bisous
Dernière édition par Sophie le Sam 5 Fév - 22:02, édité 1 fois
Etoile Filante- Admi
- Messages : 136
Date d'inscription : 26/05/2010
Localisation : Seine-et-Marne
Re: La pastorale
Sophie a écrit:A la lecture de ce MAGNIFIQUE hymne à la nature, j'ai entendu un écho très plaisant me rappelant certains de mes écrits ou commentaires. Il est bon de constater que l'émotion est partagée au delà de toute espérance. Je suis aussi très ravie que tes goûts correspondent aux miens. Que d'affinités en commun !
J'ai plus qu'aimé ce poème, merci Bernard !
Gros bisous
Les langoureux parfums des fruits de l’été, des vapeurs, des foins, des fleurs, forment un vaste lac d’heureuses odeurs, qui semblent assoupir les animaux, les abeilles les papillons eux-mêmes.
Et nous, comment résister à tous ces bienfaits de la nature ? ...
Après cette rude campagne de récoltes tous les habitants goûtent la sieste habituelle... une heure ou deux... rendue indispensable par le lever si matinal en été.
Heureux de partager ces plaisirs de la campagne.
Bisous.
berndt- Plume de canari
- Messages : 183
Date d'inscription : 03/06/2010
Age : 80
Localisation : gironde
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