Ma France de Jean Ferrat
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Ma France de Jean Ferrat
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
Jean Ferrat
Etoile Filante- Admi
- Messages : 136
Date d'inscription : 26/05/2010
Localisation : Seine-et-Marne
Ô douce France...
Je me prend à rêver...
Au-delà de la terrasse, la campagne s'étend dans la gloire du petit matin avec ses collines, la forêt et la tache encore sombre du lac. Le ciel est d'un bleu piqué de minuscules nuages, l'air déjà doux, parfumé des moissons qui viennent de s'achever.
Derrière la nappe d'eau bordée de hautes tiges, on devine les toits du village, le coq planté au haut du clocher.
D'ici, on sent que ce domaine t'émerveille, lt'envoûte. Tu es la reine ici. Tu oses des pensées qui, ailleurs t'auraient gênée, imagines des jouissances inconnues dans les bras de ton amant. Ici aucune règle n'existe sinon celle d'être heureuse.
D'ici, on voit, passé le parterre de roses, le chemin menant à l'étang. Une force irresistible t'attire sur les berges qui apparaissent parfois et disparaissent derrière les hautes herbes piquées de chardons et de reine des prés... Un vol désordonné d'une compagnie de sarcelles dérangées sans doute par...
Au-delà de la terrasse, la campagne s'étend dans la gloire du petit matin avec ses collines, la forêt et la tache encore sombre du lac. Le ciel est d'un bleu piqué de minuscules nuages, l'air déjà doux, parfumé des moissons qui viennent de s'achever.
Derrière la nappe d'eau bordée de hautes tiges, on devine les toits du village, le coq planté au haut du clocher.
D'ici, on sent que ce domaine t'émerveille, lt'envoûte. Tu es la reine ici. Tu oses des pensées qui, ailleurs t'auraient gênée, imagines des jouissances inconnues dans les bras de ton amant. Ici aucune règle n'existe sinon celle d'être heureuse.
D'ici, on voit, passé le parterre de roses, le chemin menant à l'étang. Une force irresistible t'attire sur les berges qui apparaissent parfois et disparaissent derrière les hautes herbes piquées de chardons et de reine des prés... Un vol désordonné d'une compagnie de sarcelles dérangées sans doute par...
berndt- Plume de canari
- Messages : 183
Date d'inscription : 03/06/2010
Age : 80
Localisation : gironde
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