Un long frisson.

Ce matin, je te rêve, je te vois,
Je refais connaissance avec toi.
Je te regarde et je t’admire,
Dans le souffle du soir, te désire.
D’un doigt, je reparcours ton visage
Ton corps, léger, fixe le mirage
Et tu me souris !


Palais d’étoiles, lippe de fraise,
Éclat de mille perles embrasées,
Ta moue respire la volupté.
Rayonnant de la douce clarté,
Le fin trait de tes yeux sur le miroir
Est monde vivant qui dit tant d’espoir.
Et tu me souris !


Cheveux soulevés en vagues blondes,
Lissés, brossés, peignés ...Parfums, fraîcheur !
Cheveux rejetés en longues ondes,
Frôlements des reins ...Douceur, tiédeur !
Cheveux sur les oreilles, le menton,
Subtile caresse des seins ... Frissons!
Et tu me souris !


Bouts de seins qu’un souvenir agace,
Et au front monte le rouge ...Moiteur !
Ta main saisit la mienne ... Grâce !
Caresse voluptueuse...Espoir !
Où m’entraînes-tu ? Que vais-je savoir ?
Moue de grâce... Candeur, tiédeur !
Et tu me souris !